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L'heure n'est pas aux gâteaux

15 décembre 2008

Oh un drag *sprotch*

Par Aer

 

Retour en 2002.

Fort de l’acquisition d’une grosse console noirâtre, les recherches s’orientent vers ce nouveau monde remplis de 32 bits, de polygones, de dévédé et tutti quanti. D’un naturel plutôt lourdaud (d’aucun diront bourrin), l’accroche de jeux stupides comme la série des Dynasty Warriors, qui est pour le jeu vidéo ce qu’est Ed Wood pour le cinéma, me parle fatalement.

Au grès des recherches, il arrive qu’un jeu tombe comme ça, au travers d’un filet appelé « news » : la prochaine création estampillé Square-Enix serait proche d’un Dynasty suscité.

WTF ? Les japonais qui cherchent à pondre des jeux « réfléchis » ? Un truc bourrin ? Rassurez-vous, Square ne sera qu’éditeur sur cette série. Pas envie d’être trop associé à ça ? Développeurs n’ayant plus gout à rien après FF10 ? Le mystère reste entier. La boite incriminée sera donc Cavia. Comme vous pouvez le voir, ils ont fait pas mal de merdes. A l’époque la boite est jeune, ce jeu sera leur quatrième produit, ils en ont dans le pantalon quoi.

 

Drag-On Dragoon, Drakengard en français, sortira en Septembre 2003 au Japon et en Mai 2004 par nos vertes contrées (oui parce qu’au Japon, ça fait longtemps que l’ile est entièrement bétonnée). Le combo Grosse Baston + Dragon m’interpellant, je me renseigne avidement sur le jeu, compulsant frénétiquement les news, attendant impatiemment les premières critiques, histoire de voir. Et la, c’est le drame : jeu mal fini, scénario brouillon, réalisation technique à chier (entre autre le clipping et la « brume magique qui fais rien voir à trois mètre »), répétitivité vraiment mal venue, bref, une daube comme on en fait plus.

Mais quand même, un dragon quoi, je n’avais pas fait ça depuis Panzer Dragoon sur Saturn. Allez hop, direction l’occase, je dégotte le jeu pour 10 pauvres euros.

Lancement, chargement, logos. On enchaine directement sur une vidéo d’intro. Un bijou bizarroïde à trois visages (emblème très important par la suite ceci dit) tournoie gentiment pendant que des inscriptions rouge sang disparaissent dans des flammes. Ca fait sacrément kitsch. Musique style sous Carmina Burana, là on se pose des questions. Au bout d’une minute, la cg débarque, et bon  forcément, Square-Enix quoi. Présentation de quelques persos munis de leurs pokémons, guerre, guerre, dragon, guerre. Miam. Ah tiens, le héros vient de foutre une branlée à quelques ennemis et il a un sourire carnassier. Chouette, ça nous changera.

Bon, press start, rapide tour aux options, new game.

Facile ? Ok.

Normal ? Ok.

Rien d’autre ?

Un jeu sortit en 2003-2004 sur play2 qui se paye le luxe de ne pas avoir de mode difficile ?

Qu’a cela ne tienne, on jouera en normal.

Un quart d’heure plus tard, reset de la console, on jouera en facile en faite. Lancer le normal à ce jeu en première partie serait comme débuter en nightmare à Doom, voir Texhnolyze à l’envers, ou passer ces vacances en Sibérie Orientale. Ca se fait, mais ce n’est pas la meilleure idée du monde.

Reprenons, on débarque donc. Choix des armes, y’en a qu’une pour le moment, pas dur. Choix du dragon ? Nada. Choix du perso ? Idem. Okay, on va jouer le gros lourd avec le sourire carnassier.

Baston.

Premières missions du jeux, entrecoupées de scènes cinématiques qui t’en brulent la rétine, un château assiégé par des méchants. Toi seul, pauvre héros solitaire, peut forcer le siège et leur mettre une branlée. Jeu japonais, je le rappelle. Dans le château, il y a une personnalité. La déesse, accessoirement sœur du héros. On ne comprend pas trop pourquoi, mais il ne faut pas qu’elle tombe entre les mains des méchants (logique ceci dit, sinon mario bros n’aurait jamais existé).

Premier constat, le jeu n’est pas très beau. Décors vides, ennemis ayant TOUS la même tronche. Les animations sont pas mal ceci dit. Taches de sang, toutes les mêmes, mais qui on le mérite d’exister. Ca donne un petit côté violent, sympa. Un poil de magie lié aux armes, mouais ça a l’air rigolo, faudra voir la suite. Musique.

Musique.

Oh Aime J’ai. La musique. Répétitive, agressive, sons clairs, violons grinçants, gros tambours rythmiques. Qu’est ce que c’est que cette musique ? Passé le choc, on se rend compte qu’elle rend d’autant plus violent, elle donne envie de taper, de boire le sang de ces ennemis dans un verre en forme de crane. La musique de ce jeu est parfaite pour celui qui joue. Pas pour les autres.

Bon, on a déjà le sang, le perso bourrin, la musique enivrante et guerrière. Il est ou le dragon là bordel ? Ah, on le rencontre. Finalement, notre héros n’est pas tant un surhomme que ça, vu qu’il c’est quand même pris des coups dans la gueule avant d’arriver dans le château. Se trainant à l’aide de son épée comme béquille, il voit donc sa future fière monture, elle aussi mise à mal, accrochée au sol, du sang partout, des inscriptions cabalistiques autour d’elle. Ils se détestent.

Les dragons n’aiment pas les humains dans ce jeu, suite à un plot scénaristique que je ne révèlerais pas. Caim (le héros) n’aime pas les dragons, suite à la mort de ces parents. On frôle l’originalité là dites-moi. Bon, les deux se tchatchent, et Caim déclare au dragon vouloir faire un pacte. Un pacte ? L’union d’un homme avec une créature, apportant pouvoir et puissance, une vie partagée (si l’un meurs, l’autre aussi) ainsi qu’une perte pour l’humain. A priori, seul le pacte peut les sauver de leur funeste destin. Bon gré mal gré le dragon accepte. Superbe cg, un partage d’âme, rien que ça. Ils se sentent revigorés et décident donc de foutre une tatane à leur ennemi commun, faudrait pas changer les bonnes habitudes.

Pan pan, baston, boule de feu, youpi. Le dragon bouge au poil, attaques surpuissantes, on se sent vraiment le maitre du monde même si on n’écrase que des polygones moches tous ressemblant. Mission un peu plus en l’air, décor 3D de fond très bien mappé, armoire normande volantes ou rubicube sans couleur comme ennemis.

Ah tiens, on délivre la princesse. Avec toutes ces émotions, on l’aurait presque oublié…Eh mais ! Le héros ne parle plus ? Ah d’accord, le sceau de son pacte est sur sa langue. Euh wow, ils sont allés chercher loin là. Héros aphone, héros aphone, Suikoden ? Zelda ? Marrant ça, mais on oublie vite d’y réfléchir.

 

Je suis gentil ? Je suis méchant ? Je suis un plot scénaristique éculé ? Osef, j'ai un BLACK DRAGON.

Deuxième chapitre. Ah oui, le jeu est découpé comme tel. Basiquement, il y en a huit. Le huitième se concluant par la fin qui servira de lien avec le deuxième épisode. Bon, on avance un peu dans l’histoire, et on commence vraiment à se poser des questions.

Explications. Durant les missions, divers persos du groupe interviennent, image de leur visage, voix du perso et texte à l’écran. Au début on trouve ça chouette, puis peu à peu, on se rend compte qu’il y a d’autres personnes qui interviennent. Notamment les soldats ennemis, qui ont des yeux rouges (merci Druillet) et qui parlent un peu comme des robots. Enfin, un peu comme des gens possédés par un esprit maléfique cherchant la ruine et la destruction du monde qui parleraient de manière robotique.

Vous balancez des lattes sauvages sur les ennemis en faisant gicler le sang pendant que la musique hautement répétitive vous vrille le cerveau au point que vous ne pensez à rien d’autre qu’a taper et des gens vous racontent des trucs du style « Boire ton sang » « La déesse…La déesse… » « J’ai peur maman » avec des voix plus que bizarroïdes.

 

Wow !

 

« J’ai peur maman ». C’est un des héros qui dit ça. Les pathos familiaux ont vraiment explosés dans les œuvres japonaises depuis Eva.

Les persos de ce jeu sont tous bizarres de toute façon. Caim, notre héros, est un bourrin sanguinaire sans aucune retenue qui ne pense en fin de compte qu’à tuer. Furia, la déesse, est une jeune fille meurtrie, assurant la sauvegarde du monde (rien que ça ?), et nourrissant des penchants incestueux. Inuart, le mari officiel de la déesse, n’est qu’un pleutre ayant un complexe d’infériorité vis-à-vis de Caim. Verdelet, le gentil prêtre qui a le savoir est un fourbe qui n’hésite pas à se cacher derrière les autres et à invoquer sa mère.

Les autres persos jouables, au nombre de trois, ne sont eux aussi pas en reste. Leonard, tout d’abord, un prêtre d’une trentaine d’année aimant beaucoup les petits garçons et se refusant à voir la cruauté du monde. Arioch ensuite, une elfe rendue folle, veuve et accessoirement ménopausée par l’aventure. Seere, un petit gamin à l’égo énorme, ayant éternellement dix ans, se prenant pour un héros légendaire.

Le grand méchant de l’histoire est une gamine de six ans. Et ça tient la route, juré.

Sur les huit chapitres basiques, on se rend compte qu’au bout du quatrième, on nage en pleine fin du monde. Il faut dire que nos héros se font sacrément entuber tout du long, quelle idée de vouloir sauver le monde à une poignée aussi, on n’est pas dans un Final Fantasy là. Monstres affreux, morts vivants, tout vas bien. Mais bébés géants avec des ailes dans le dos qui ne pensent qu’à se repaitre de chair fraiche ? Les barrières du monde se relâchent et le chaos absolu envahit la terre. Ah ouais, ben ils n’y sont pas allés de main morte.

 

Bon, on latte le boss de fin, on regarde le générique, tout content. On se dit que c’était, quand même, un peu court. Environ 20 heures. Oh mais tiens, qu’est ce donc que cette dernière ligne qui nous indique qu’on vient de voir la première fin du jeu sur les 5 ?

Comme je l’ai signalé, la première fin permet de faire le lien avec l’opus numéro deux. Les autres apportent des alternatives, des éclaircissements de l’histoire, un peu comme des uchronies. Et elles sont toutes plus sanglantes, violents et dérangeantes les unes que les autres. Signalons qu’il m’a fallu environ 60 heures de jeu pour atteindre le dernier niveau, soluce à l’appuie, que j’ai dépassé allègrement la centaine, et que je n’ai pas tout à fond.

 

Voilà le résumé du jeu : dérangé. Ce jeu nous mets mal à l’aise, il fait tout pour qu’on se retrouve avec des pensées sombres, violentes. Situations immondes, réflexions orgueilleuses, lâches, affreuses, persos infâmes jusqu’au bout. Vous ne serez pas épargnés une seule minute. Le jeu mérite amplement son logo 16+.

 Alors certes, point de vue technique, il est carrément à la ramasse et ça ne s’arrange pas d’années en années ; mais il fout un tel coup de pied au cul de la bonne conscience que ça en devient jouissif. Ne faites pas l’impasse sur une technique pourrie, vous ne le regretterez pas.

 

Signalons encore un point sur la musique, j’avais tiqué au chapitre quatre sur celle-ci, me rappelant vaguement de quelque chose déjà entendu. En regardant le générique, j’ai compris pourquoi. Il s’agit intégralement de musiques classiques, en grandes parties russes, reprises et remixées de manière assourdissante et violente. Wow, troisième fois.

Dernier détail, la carte du monde complètement découverte. Ca ne vous rappelle rien ? Retournez-la. Mettez ça avec le héros aphone. Vous ne voyez toujours pas ou je veux en venir ? Vous n’avez plus qu’à voir la dernière fin.

 

NB : Rapide correction. Je rajoute de plus le lien vers http://drakengard2.free.fr/. C'est sur ce site que j'ai honteusement récupéré la carte du monde. Allez les voir si vous aimez Drakengard, le tout est vraiment formidable (Merci à Corti de me l'avoir rappelé).

 

la salade

par -SGN-

L'otaque est un mondain comme les autres: il a ses petites lubies et ses snobismes... Ainsi ils sont des paquets à s'entasser chaque jour inlassablement à faire la queue avec des bobos devant l'Higuma dans le ghetto japounais de la rue des ânes. Surtout ne leur dites pas qu'à trois pas de là on trouve de biens meilleurs ramens pour moins cher et surtout sans faire la queue, ça casserait la magie de leur minute d'élitisme à deux yens. Malgré tout un gameur arcadeux solitaire se doit d'entretenir son carré de koupins japanolâtres pour casser autre chose qu'un CPU à Garou. Aaaaaah le plaisir de placer un 2-hit combo bien senti à son pote qui lui cause de mechas dont on a rien à secouer, c'est toute la magie de la vie médiocre du gameur arcadeux sans amis! Bref l'idée est de les tenir par l'estomac pour qu'ils reviennent prendre leur raclée à Twinkle Star Sprites ou Last Blade 2, sachant que si vous leur faites le coup des sushis fabriqués en usine et débités par le viet du coin de la rue ils vont plisser le nez. Et puis c'est cher, et le pognon c'est des PCBs.

Alors comment épater ses potes otaques pour pas reuch'? Avec une salade pardi! Ne vous emmerdez donc pas à leur faire des mochis ni même des onigiris, le temps c'est des credits. Aujourd'hui donc nous allons découvrir:

La salade au thon pour nourrir vos otaques

(nan je parlais pas de la nana du fond avec son cosplay de merde)

Ingrédients pour 4 :

  • 6 belles tomates en branche
  • une boîte de thon au naturel
  • une boite de mais doux
  • des feuilles de salade
  • un gros oignon
  • huile de sésame
  • vinaigre blanc de pd2pauvre pour faire les vitres
  • sauce soja (prononcer "choyou" devant les keupins outaques snobs pour pas passer pour un ringard)
Lavez et essuyez les tomates, puis coupez les en huit façon "quartiers de lune". Epluchez l'oignon et hachez-le en tout petits cubes. Trois cuillères à soupes de ces cubes suffiront pour cette recette. ouvrez les boîtes de thon et de maïs, égouttez. Coupez la salade en petites feuilles. Ensuite dans quatre assiettes creuses disposez harmonieusement les tomates, la salade, le maïs et le thon sans tous mélanger. Dans un petit verre remplissez un tiers de vinaigre, un tiers d'huile de sésame et un tiers de sauce soja. Ajoutez l'oignon haché, touillez bien et arrosez les assiettes de salade avec, ça fait office de vinaigrette.

Kampai etc., dégustez entre amis cette invitation au voyage au pays du soleil levant, terre de contrastes.

EDIT à jeun du lundi matin: on peut aussi mettre du concombre: on le coupes en deux dans le sens de la longueur puis on le débite en petites tranches. Perso j'en mets toujours car j'adore le concombre mais c'est du boulot en plus.
Toujours dans les options on peut aussi mettre des petites crevettes au naturel, des œufs durs, de la mayo, bref c'est de la salade donc on peut se lâcher, la touche de japonitude étant garantie par la fameuse vinaigrette spéciale. D'ailleurs cette vinaigrette peut aussi être agrémentée de grains de sésames. Les otaques snobs diront que le vinaigre de riz c'est mieux que le vinaigre d'alcool blanc de pd2pauvre pour faire les vitres, mais faites moi confiance dans cette recette si vous leur dites pas ils ne feront pas la différence.

14 décembre 2008

Ouverture du Quartier Libre d'hiver 2008

Yay ! Allez sur raton-laveur.net/admin et entrez le login lectorat avec samantha pour mot de passe, et vous pouvez poster votre propre article ! C'est commencé depuis dimanche soir, et ça dure toute la semaine jusqu'au 21 décembre. Vous pouvez poster autant d'articles que vous voulez et sur ce que vous voulez. Ils apparaîtront ici, comme n'importe lequel de mes textes, et ils seront évidemment ajoutés sur les flux RSS habituels (blogchan, sama, etc).

Les quelques conseils habituels : commencez l'article avec un "par (votre nom)" pour qu'on sache qui vous êtes, accompagné d'un lien vers votre site web si vous en avez un. Publiez un texte original : ne recopiez pas quelque chose de déjà disponible ailleurs. Préparez votre texte sur votre ordi avant de venir sur le site pour le copier/coller dans le formulaire. Pensez à classer le bousin dans une catégorie (Général, Japanime,  Jeux vidéo) avec la liste sur la droite de votre texte.

Si vous êtes perdu, allez jeter un oeil dans la doc de DotClear. Des questions ? Allez sur IRC ou utilisez les commentaires.

Profitons de cette semaine pour fêter les huit ans de raton-laveur.net. Bonne semaine à vous et merci de votre fidélité !

12 décembre 2008

Porn d'arcade

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné avec le titre, texte pour les grandes personnes. Les (grandes) filles, vous pouvez rester, on n'est pas sexistes.

Afficher un article qui sera la cause de votre licenciement si votre patron le voitMasquer un article qui sera la cause de votre licenciement si votre patron le voit


"Rapport d'infiltration dans un Game Center"


Woah, une JAV (Japan Adult Video) qui se déroule dans un game center. Ouais, parce que les japonais, ils disent pas "salle d'arcade" mais game center, yeah.


Tiens, c'est le trip "caméra cachée". Sauf que bien évidemment, tout est pipeauté. Les mecs font semblant de filmer avec une caméra planquée dans leur montre, alors ils tournent le cadran vers la fille qui s'occupe d'eux... "Tu fais quoi à regarder l'heure qu'il est alors que je te joue du flutiau ?"


Première scène : il joue à Virtua Tennis 2 et les demoiselles le courtisent. Quoique : la borne est clairement en rolling demo, avec les écrans de tutorial qui défilent après le titre. Ca va mec, tu peux quand même caser 100 yens pour jouer un peu, non ?


Capcom VS SNK 2 ! J'adore ce jeu.


Deuxième scène : un panel pour les jeux de mahjong. Super populaire là-bas, au point qu'on trouve des contrôleurs custom pour les consoles de salon.


Mais bon, ils pourraient pas ranger la serpillère ?


Troisième scène :Time Crisis 3. Alors là, je vous arrête tout de suite : la fille est entre le mec et la pédale pour se planquer et recharger. Mais le pire, c'est qu'il joue vraiment, contrairement à son pote de Virtua Tennis 2 : le ressort de recul sur le flingue fonctionne correctement. Et comme il ne peut plus tirer après quelques cartouches, il se retrouve Game Over en deux coups de cuillère à pot. Parce qu'il tire à blanc, si vous voyez ce que je veux dire. Notez la magnifique borne de Beatmania (en 5 touches, à ne pas confondre avec Beatmania IIDX en 7 touches) derrière eux.


Quatrième scène : un énième jeu d'arcade sur Initial-D. Volant classique à recul de force et la borne est en super état. Pareil, il a vraiment glissé sa pièce dans la fente et le volant continuait à tourner dans le vide pendant qu'il avait arrêté de jouer pour se concentrer sur sa copilote.


Cinquième scène : "putain mais laissez-moi jouer à mon jeu de cartes pourri !"


Ahlala, un rack mal aligné - assez commun chez les japonaises. Ce n'est pas bien grave, mais ça peut rayer le PCB (Printed Circuit Board) de votre carte si vous ne faites pas attention lors de l'insertion dans le port. Ce cher SGN vous en parlera mieux que moi dans les commentaires, c'est un spécialiste en la matière.


Sixième scène : ça fait toujours plaisir de voir un game center bien nippon, avec des bornes en super état - Astro City qui plus est. Evidemment, les producteurs ont flouté les écrans de jeu, mais on reconnait facilement l'intro de The King of Fighters 2002 derrière eux.



Conclusion : pas de pachinko ? déception. On a clairement affaire à un game center qui n'a pas pignon sur rue, mais doit être planqué dans l'étage anonyme d'un immeuble qui l'est tout autant. On imagine volontiers l'équipe de tournage accompagnée des actrices et menée par un yakuza avec des lunettes noires qui réquisitionne la salle auprès d'un préposé à la monnaie, terrorisé devant le malfrat qui lui gueulerait dessus avec des "NANDA ?!" à chaque fin de phrase en gardant les mains dans les poches. Mais à part ça... Pas de fighting 2D malgré tous ces bons jeux ? Elles ne jouent jamais ? Faut dire que les mecs ne sont pas vraiment des gamers non plus, et encore moins des hardeurs, Japon oblige. On voit l'inévitable tatouage sur le mec (même sur une des filles, beurk) qui laisse bien comprendre que nous avons juste affaire à un type qui a donné une enveloppe de cash au bon yakouze.

Pendant ce temps : Quartier Libre dès dimanche soir : pendant toute la semaine prochaine, vous pourrez publier ici vos propres articles. Allez voir sur la doc de DotClear comment utiliser la nouvelle interface, mais on fera une petite explication quand même.

08 décembre 2008

Grand Tournoi des Tsundere, débriefing final

(warning : sexisme éhonté dans cet article)

Les résultats finaux sont postés ici. Haruhi Suzumiya en troisième place, Asuka Soryû Langley de Neon Genesis Evangelion en seconde place, et Chidori Kaname de Full Metal Panic! en grande gagnante.

Vous voulez que je vous dise ? On se fatigue à expliquer ce que "tsundere" veut dire. On s'emmerde avec l'étymologie du "tsun-tsun" et du "dere-dere". On se retourne les méninges pour savoir comment traduire le mot et comment définir les fans de tsundere ; y'en a même qui pensent à "menstruée" ou "capricieuse", c'est dire. Laissez-moi vous aider.

Comment traduire "tsundere" en français ?
- Chieuse.

Comment dénommer un "fan de tsundere" en un seul mot ?
- Masochiste.

Voiiilà. Franchement, était-ce si compliqué que ça ?

Vous voyez Shana avec ses "urusai²" ? Vous voyez les commentaires admiratifs de ses fans baveux de ce best-of sur Youteub ? Vous voyez mon envie de planter le crâne de Shana avec un pistolet à clous ? J'en ai déjà parlé sur un autre site : en ce XXIème siècle, c'est bon, les femmes ont gagné sur les hommes. Sous prétexte d'égalité des sexes, elles demandent un traitement équivalent tout en exigeant qu'on continue à leur tenir la porte et leur offrir le café. Le mâle moyen s'est affaibli devant la dictature vaginale et en accepte tous les abus.

Evidemment, c'est particulièrement vrai chez les otakus/geeks/nerds, où la femelle a une énorme valeur ajoutée - même la demoiselle quelconque devient ici princesse dès qu'elle ne considère plus ZQSD comme un gros mot. Ladite princesse peut même s'offrir pas mal d'abus sur ses prétendants, pensez-vous.

La tsundere, c'est exactement ça : la chieuse à qui l'on passe tout parce qu'elle a un joli faciès. Le pauvre type qui s'en va traverser toute la ville pour récupérer un chauffage d'appoint pourri et qui n'obtient qu'un sale regard en coin en guise de remerciement doit avoir mangé si peu de pêches dans sa vie qu'il a viré maso. 

C'est bien pour ça que j'adore Kaname Chidori de Full Metal Panic! : le penchant masculin qui subit ses crises de rage le mérite amplement, sans être un paillasson pour autant. Chacun a ses raisons : Kaname a un comportement justifié envers Sosuke Sagara parce qu'il est tellement excentrique qu'il ne reste que la colère pure pour lui apprendre la vie, et Sosuke est une machine à tuer à qui l'on demande de bodyguarder une fille face à un enjeu qui la dépasse. En clair : elle ne le cogne pas gratuitement, et ça change tout. Une tsundere avec une raison à son comportement. C'est cool d'être otaque.

Ou prenez Rin Tohsaka de Fate/stay night. Vous la considérez comme une tsundere parce qu'elle est imbitable avec Shirou, hein ? Mais oubliez-vous qu'on parle de monsieur "les gens meurent quand on les tue". Tout le monde sait que Shirou est une quiche. Hé oui, c'est une question de point de vue ! Rin n'est pas désagréable avec tout le monde, mais comme nous suivons l'histoire via l'idiot du village (avec qui Rin a logiquement peu de patience, référez-vous à Chidori Kaname un peu plus haut), mademoiselle semble désagréable, même si elle est probablement une crème avec tout le monde. CQFD. 

Pour la stratégie, #editotaku était le centre de keikaku... Mais sur la fin, j'ai eu quelques doutes. Kaname allait se retrouver face à Asuka ou Haruhi ? Si Haruhi se retrouve en finale, les fanatiques allaient tout faire, surtout que certaines prêtresses de leur religion commençaient à promettre je ne sais quelle rétribution divine en cas de victoire. On décide donc d'appeler à voter pour Asuka... Sauf qu'au moment où les consignes sont postées, Asuka a déjà une avance confortable. Et si elle était plus dangereuse que Haruhi ? Et si nous étions en train de soutenir celle qui battrait aisément Kaname ? J'en ai pas dormi de la semaine.

Kaname Chidori était, à titre purement personnel, ma favorite. Dès le premier round, la stratégie était de vous convaincre, lectorat adoré, de la légitimité de la miss. Full Metal Panic! n'est pas une série très connue, et la bataille allait être rude. Certains votes étaient littéralement sur le fil du rasoir : Haruhi est passée sur Nagi d'une seule voix sur plus d'un millier de votes, et Asuka ne doit sa place en finale qu'à deux bulletins de différence (sur plus de 1400) face à ladite Haruhi. Et nous avions en face des fansites acharnés qui soutenaient la candidate de leur anime, sans considérer son tsunderisme. Mais contrairement à certains, nous nous sommes battus, nous n'avons pas lâché l'affaire et nous avons gagné.

Donc ouais. Merci énormément à vous, et j'espère que vous vous êtes bien amusés. 

Et maintenant ? Depuis le temps que je tanne l'organisateur de ces tournois annuels, Axel Terizaki va finalement faire le thème des costumes de lycéennes - mon moé à moi. Il s'agira donc d'un tournoi inter-scolaire, où chaque établissement défendra son bout de tissu. Présenté comme ça, vous savez déjà qu'il va y avoir du sport !

 

Pendant ce temps : C'est décembre, donc c'est Noël et le huitième anniversaire de raton-laveur.net, alors Quartier Libre d'hiver la semaine prochaine ! Vous disposerez d'un login de rédacteur équivalent au mien, pour poster directement et librement vos propres textes originaux. Je dis "textes", mais certains écrivent carrément des bandes dessinées, des dossiers cyclopéens ou du hentai. Y'en a même qui mettent un faire-part de naissance, c'est dire. Allez voir les archives des mois de décembre et des étés passés pour vous faire une idée. On en reparle dans la semaine, mais vous pouvez commencer à préparer vos publications, ça commence dimanche soir.

01 décembre 2008

Le Tiers-Beta, épisode 19 - Hello Kitty Online

Tous les épisodes du Tiers-Beta

Article conseillé aux femmes et aux mineurs

Hors-Sujet : Lisez le "Pendant ce temps" à la fin de l'article et agissez en conséquence. Merci.

Traitez-moi d'humaniste, de naïf ou d'imbécile, mais même après toutes ces années de communiqués de presse foireux, d'internet débile et d'adaptations de jeux de cul en animes innocents, je suis toujours choqué et attristé quand je remarque un mensonge. Ouais, c'est triste à dire, et ce n'est pas une bonne introduction pour un article.

img joli

L'idée de base, c'est que Hello Kitty Online se veut, comme tout jeu massivement multijoueur, accessible pour un nombre massif de joueurs. Il doit tourner sur un nombre massif de bécanes, même le pécé pourri d'Exelen. Mais il doit être amusant pour tout le monde : chacun doit y trouver son compte, qu'il cherche à être le plus riche, le plus connu ou le mieux équipé. Demandez à un joueur de MMO quel est son objectif actuel, celui qui justifie qu'il continue à payer son abonnement : gagner la prochaine instance avec son clan, choper l'épée machin, atteindre le niveau X en cuisine pour avoir la recette de la pizza faciale et j'en passe. Chacun doit avoir une activité qui lui plait : résoudre des quêtes, s'enrichir, créer des objets, se faire connaître... Il faut aussi que le produit dispose d'une fonctionnalité unique pour le différencier de la masse. En plus de la licence, Hello Kitty Online a quelques idées intéressantes, comme l'inclusion des blogs/photos/vidéos dans le jeu ou faire des dons à des associations caritatives en remplissant des quêtes.

img quete

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais chaque Tiers-Beta est généralement assez recherché : je me documente sur les intentions des développeurs, je consulte les forums de joueurs et les interviews autour du produit. Retrouver le passage où un mec d'Archlord dit que le gameplay de l'archlord est désactivé par manque de joueurs, s'inscrire dans les betas les plus obscures de la planète, ou encore, acheter des boites inutiles... Le but de cette rubrique reste d'explorer la jungle du massivement multijoueur pour comprendre ce qui marche ou ce qui foire, et pourquoi - la méchanceté gratuite est en bonus. Ainsi, Hello Kitty Online veut adhérer à la politique de la maison-mère Sanrio : assez de sucre pour filer du diabète à une pierre et pas de violence. Mais euh, on n'attaque ni les autres joueurs, ni l'environnement ? Un peu, ouais. Le PvP (inexistant pendant la beta) est limité à un match consentant, et assommer un monstre refile peu ou prou d'expérience. "Assommer" ? Une fois battu, l'ennemi voit 36 chandelles pendant quelques instants avant de reprendre ses esprits. Il n'y a jamais de "repop"(ulation), puisqu'on tape éternellement sur les mêmes créatures qui piquent un petit somme quand elles sont K.O.

img bucheron

Le but étant évidemment d'encourager d'autres formes d'interaction. Le craft (cuisine, couture, fabrication d'objets...) est généreusement récompensé. On peut construire sa propre maison (et jardiner dans son petit coin de verdure), mais la tâche est si intensive qu'il vaut mieux avoir l'aide de sa guilde. Sauf que.

img monstre

Sauf que tout cela part en burne par un petit détail monstrueusement oublié du game design. Dans les zones de "jungle" où vous faites votre cueillette pour remplir une quête/finir votre recette de gâteau aux pommes/revendre vos fruits, il y a des monstres. Et ils sont agressifs. Et ils sont vite très méchants. Alors vous vous faites tuer. A répétition. Et alors que vous savez que vous n'avez aucune expérience à y gagner, vous avez des quêtes qui vous demandent spécifiquement de partir à la chasse au nounours ou au crabe, contredisant la jolie Community Manager qui prétendait que la violence était découragée dans ce jeu. Très rapidement, la moindre opération devient impossible sans un minimum d'auto-défense, impliquant de dépenser des sous dans un meilleur équipement guerrier. Et paradoxalement, on retombe dans un mauvais MMO comme on en voit des tonnes, à "grinder" foireusement pour avoir une meilleure baguette de feu, dont la seule utilité est de casser du streum.

img résolution bloquée

En parlant des community managers, c'est rarissime d'en voir d'aussi dévoués. Bloqué dans le décor ? Ils se déplacent dans la minute pour vous téléporter en lieu sûr. La moindre question ? Répondue dans les 15 minutes. J'ai hésité à leur raconter que l'agressivité des monstres pétait complètement le game-design de leur produit, mais j'ai craint de voir mon mail affiché sur leur frigo à coté des complaintes de joueurs jamais contents.

img landry1

Pourtant, j'aurais bien voulu aimer Hello Kitty Online, mais le jeu ne pouvait s'empêcher de me filer régulièrement un coup de pied dans les noisettes. Tenez, un autre exemple : comme tous les amis de Hello Kitty sont représentés dans le jeu, mon premier objectif était évidemment de trouver Landry, le raton laveur obsessionnel-compulsif fan de musique classique. Là encore, déception : il est immédiatement trouvable au tout début du jeu, et il se contente de sortir cette phrase débile sans lâcher la moindre quête ou info. C'est comme avec Ryzom et ses ratons laveurs à têtes de bites, mais en pire.

En plus, il n'a même pas sa baignoire fétiche et il est moche.

 

Pendant ce temps : Grand Tournoi des Tsundere. Nous avons éjecté Haruhi Suzumiya à la force d'Asuka, par deux votes de différence sur plus de 1400 voix. Pourquoi "nous" ? Parce que quelques minutes avant la fermeture des suffrages, #editotaku était en feu, surtout avec Namkca, nyoronyolo et Garric qui ont contacté leurs vieilles relations sur MSN et compagnie pour battre une Haruhi qui était légèrement en tête. Un conseil : n'allez pas sur #haruhi, on s'y fait bannir à vue depuis les résultats. Quant à Kaname Chidori, notre favorite en provenance de Full Metal Panic!, elle est confortablement passée en tête sur Rin Tôhsaka de Fate/stay night.

N'oublions pas que le but de ce tournoi est de trouver la meilleure tsundere, autrement dit, le meilleur personnage avec une psychologie "froide au premier abord (tsun), chaleureuse par la suite (dere)".

Chidori Kaname, lycéenne belle et intelligente, vient de Full Metal Panic!, une oeuvre où elle est poursuivie par des terroristes pour des raisons qui la dépassent. Elle est protégée malgré elle par Soûsuke Sagara, un jeune militaire qui a du mal à s'inscruster parmi les civils. Leur relation est excellente, humoristique, tendue, légèrement romantique, bref, que du bonheur. Le tout existe depuis plus de 20 ans sous forme de romans, mais a été adapté en manga et surtout en anime, d'abord moyennement par le studio Gonzo, puis épiquement par Kyoto Animation. Kaname est doublée par Satsuki Yukino, une putain d'excellente seiyuu que vous avez entendue dans Genshiken, Higurashi No Naku Koro Ni, InuYasha, Love Hina et j'en passe.

C'est là que j'en appelle à l'union, lectorat adoré. Vous préférez Rei Ayanami à Asuka ? Venez. Vous avez été déçu par Rebuild of Eva ? Par ici. Vous êtes un fan du studio Type/Moon ? Nous vous aimons. Votez Chidori Kaname et Rin Tôhsaka. Vous pouvez aller immédiatement sur cette page et voter sur le menu à gauche, c'est tout public et vous pouvez faire ça au boulot. Nous sommes arrivés jusqu'en finale et nous avons dégagé des monuments comme Shana, Haruhi Suzumiya ou Louise. A présent, nous allons nous battre contre dix ans d'histoire décadente, intrônisant une excitée surmenstrualisée. Votez chez vos potes, au boulot, en cours, sur votre iPhone ou votre Nokia. Squattez des hotspots Wi-Fi avec votre portable, votre DS ou votre PSP. Contactez vos amis sur Xfire, Steam et les autres systèmes de discussion. C'est une guerre, mais rassurez-vous : nous ne sommes pas seuls. Les votes seront bouclés à minuit, pendant la session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net. Bonne semaine, bon courage et merci d'avoir lu ce texte. Surtout le gros passage sur Hello Kitty Online, hein.

25 novembre 2008

DERNIERE MINUTE ! OAV Dragon Ball Z ! Paradis ! Joie ! Paix dans le monde !

C'est sorti ce matin et nom d'un camion, c'est MAGIQUE. C'est PARFAIT. Tous mes malheurs disparaissent - même le lavabo bouché et cette tumeur qui gratte. J'ai la banane pour toute la semaine.

Allez le mater maintenant, crénom ! Ils ont même mis les sous-titres officiels en anglais ! Et en français ! C'est gratuit en ligne jusqu'au 31 janvier !

C'est fantastique. Tous les doubleurs sont là, mais c'est prévisible avec les jeux vidéo. Et tout est parfaitement respecté : le timing des musiques, l'entrée des personnages, leur comportement, tout.

Mais ce n'est pas du fan service irréfléchi, comme on en trouve chez la Gainax qui nous sort les mêmes calendriers déprimants avec Rei Ayanami en maillot de bain DONNEZ-NOUS VOTRE ARGENT. Non. Il y a une explication au début pour le gamin ignorant qui regarde ça parce que son papa nostalgique le met devant. Et en deux phrases, Vegeta intègre cette histoire dans le canon officiel sans que ça semble décousu.

Demandez aux fanboys de faire une histoire, et ils vous pondent de la soupe. Là, ce sont des spécialistes, des gens de l'époque qui ont bossé sur ça, tant le moindre clin d'oeil est d'une discrétion parfaite. C'est indéniable : il y a trop de savoir-faire, trop de design exactement issu des années 90 pour que ce soit l'affaire de gens qui capitalisent sur un succès qu'ils ne comprendraient pas, comme on le voit avec Astérix, le film X-Files ou les jeux vidéo Naruto développés par des ricains. Il n'y a pas d'abus, ni trop, ni pas assez.

Si Raptor Jesus s'est sacrifié pour nos péchés, alors ma sexualité s'est sacrifiée pour obtenir cette OAV. Mes posters vont rester sur le mur dix ans de plus pour remercier l'avènement de cette vidéo.

C'est le même dilemme que Megaman 9 : est-ce un projet complètement réalisé de nos jours, ou s'agirait-il d'un story-board dessiné à l'époque et déterré aujourd'hui ? On ne le saura jamais vraiment - mais franchement, on s'en tape. La seule référence au nouveau millénaire, c'est bien Oolong et Plume en soubrettes.

On voit d'ailleurs l'intelligence complète des réalisateurs de ce cadeau de Noël en avance : les boules d'énergie de ce méchant issu du XXIème siècle sont réalisées en images de synthèse, mais le cultissime Kamehameha est dessiné "traditionnellement". Des héros du siècle dernier qui se battent comme toujours face à une nouvelle menace.

Ou pas si nouvelle, en fait : il s'agit d'une petite aventure qui se déroulerait comme dix secondes avant que Goku nous fasse ses adieux sur la dernière couverture du 42ème volume. Ouais, parce que les trois pages pourraves avec Oob, on s'en tape.

C'est aussi bon qu'une fellation, ou plutôt, le souvenir d'une fellation. Forcément, le Tanuki Award 2008 de la plus belle surprise de l'année.

 

Pendant ce temps, au Grand Tournoi des Tsundere : 

dimanche soir minuit, sur #editotaku : résultat des votes entre Nagi contre Haruhi.

AxelT: fin des votes
raton-laveur: alors ?
raton-laveur: axel > allez crache
raton-laveur: je viens de faire voter jashugan en plus
Garric: haruhi gagne on dirait
AxelT: non
AxelT: attends
raton-laveur: ALLEZ CRACHE LE MORCEAU
AxelT: avant le ménage
AxelT: y'a 1 vote en faveur de nagi
AxelT: 530 à  529
Garric: on la voie en demi en tout cas
Garric: le resultat est...arggggg
Jashugan: mais de rien
Jashugan: maintenant tu dois me protéger des haruistes fous
Tabris: nagi a gagné ?
raton-laveur: je l'espere
AxelT: ok fini
AxelT: haruhi a gagné
raton-laveur: allez dis
kohaku: o/
AxelT: 526 à 519
Tabris: :(
raton-laveur: hmmmm
Longinus: YESSSS
kohaku: IN YOUR FACE
kohaku: BOUM
raton-laveur: apres nettoyage ?
Mop_: yes!
Longinus: asuka vs harui ^^
AxelT: vi vi
raton-laveur: du patron de haruhi.fr ?
kohaku: GTFO BITCHES
Ninjilol: osef, kaname a gagné
kohaku: raf de kaname
AxelT: ... raton-laveur j'ai voté contre haruhi moi hein :p
raton-laveur: on dit ça on dit ça

Alors que les résultats annonçaient l'élimination de Haruhi Suzumiya à une seule voix d'écart, Axel Terizaki (webmaster d'haruhi.fr, rappelons-le) déclare quelques votes invalides passés via un proxy et donne la victoire à cette dernière. Nous sommes donc en demi-finale, et ça va chier des bulles : Asuka d'Evangelion contre Haruhi Suzumiya, et Kaname Chidori QUE NOUS FERONS GAGNER contre Rin Tohsaka. C'est une guerre fratricide, mes chers lecteurs, car quatre sites français vont s'étriper sur ces votes. Des amitiés vont se briser, des couples vont rompre, des univers parallèles vont disparaître. C'est une guerre, et nous sommes des soldats. Votez Asuka et Kaname Chidori. Merci.

Taimanin Asagi - Article interdit aux demoiselles et aux mineurs

Lectrices, s'il vous plait : ne soyez pas offensées par ce titre. Je vous demande avec la plus grande humilité de ne pas lire cet article.

Mineurs : ouais, c'est sur du hentai, donc, euh, désolé. Passez sur le canal IRC, on s'y permet tous les excès sans vous demander votre âge. 

Lectrices et mineurs : le prochain article sera taillé sur mesure pour vous, promis.

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17 novembre 2008

Halo Graphic Novel

Pour cet article, j'aimerais vous ramener à une époque lointaine : 2006. Une époque où Halo était encore cool. Halo 2 venait certes de légitimiser une pratique devenue courante par sa faute : l'histoire sans conclusion. Vous jouez peinardos, et entre deux niveaux, paf, le générique de chien (vanne pourrie). Certes, d'autres titres comme Golden Sun avaient déjà tenté la pareille, mais il fallut qu'un blockbuster comme Halo 2 s'y tente pour que tous les autres se jettent dans la brèche. On peut vendre un jeu sans les derniers niveaux ! Faisons comme Kill Bill où les frères Weinstein ont fait payer deux tickets de cinoche pour voir un seul film ! Sortons Tomb Raider Legend, Crysis et Clive Barker's Undying dès maintenant, Microsoft l'a fait avec Halo 2 !

Donc ouais. Avant qu'on découvre la non-fin de Halo 2, c'était cool. Master Chief était cool, héros anonyme et mystérieux qu'il était. A lui seul, il a mis la Xbox sur la carte, mec. Pour la première fois depuis Atari, les amerloques avaient une chance de montrer du jeu vidéo console à leur manière, appliquant la recette hollywoodienne du bigger, badder (*), better.

Un truc à propos du raton-laveur : il est du genre à s'intéresser aux scénarios dont tout le monde se fout. Wikipédia a un article jamais terminé (toujours à l'état de brouillon depuis des années) et qui fait office de pseudo-règle d'édition du site à ce sujet, dénommé "fancruft". Basiquement, tu peux écrire un article sur The King of Fighters, mais ne va pas nous faire chier avec les détails de l'évolution des relations entre les personnages ou la numérotation des épisodes. Alors que raton, lui, il va vous parler de Mai Shiranui et Andy Bogard qui ont des présentations spéciales différentes chaque année quand vous les mettez en duel, et nom d'un chien regarde combien ça en dit long sur leur humeur du moment ! Vous vous demandez pourquoi l'intro de KOF 2000 indique "Episode 6" alors que c'est le septième jeu ? Mais voyons, c'est parce que KOF '98 est un "Dream Match" de SNK incluant des combinaisons de personnages et de situations impossibles dans l'univers de KOF ; il n'est donc pas canonique ("special edition") et hors de la numérotation officielle ! Et je ne vais pas vous parler de la saga Orochi, sinon vous allez me tirer dessus avec une fléchette hypodermique. Voilà le cas d'un jeu de baston ultime où tout le monde révise ses combos, alors que je creuse une histoire dont tout le monde se fout.

Tout ça pour dire qu'il en est de même avec Halo. Le vide-cervelle par excellence selon Microsoft, le jeu pour les hardcore gamers de la console noire. Quand ils décidèrent de passer au blanc pour viser un public plus large, l'influence de Halo fut si forte qu'ils ne purent s'empêcher de le suppléer avec un autre défouloir pas vraiment plus casual, Gears of War, enfermant à nouveau la 360 dans une image d'acharnés de la gâchette. Mais hey, vous savez qu'il y a un scénario ? Complètement pompé sur un roman de SF appelé Starhammer, mais bon, c'est là encore une histoire de tout le monde se fout.

Par extension, ça signifie que ceci est un article dont tout le monde se fout. Si on atteint les dix commentaires, je veux bien parler d'une figurine tirée d'un jeu vidéo hentai, tiens.

Et en 2006, quelque part entre Halo 2 et Halo 3, le studio Bungie sortit la Halo Graphic Novel. Un comic-book assez luxueux, hardcover, édité chez Marvel. Je parle donc de la bédé et non des romans - encore de la littérature de haut vol ! Edité en français chez Panini, mais hey, qui achète des comics traduits, hmm ? On y trouve quatre bédés, une sélection d'artworks, et même une page parodiant les fins de comic-books périodiques avec un courrier des lecteurs.Mais là où ça troue le cul, c'est la liste de noms : Simon "Judge Dredd" Bisley, Moebius (allez lire mon vieil article sur l'expo Moebius - Miyazaki !), un dessin par Geof Darrow (le tueur de papier Canson dont le sens maniaque du détail m'a traumatisé avec Big Guy and Rusty), ou encore, serrez les fesses chers camarades otaques qui n'y connaissez rien aux comics et qui attendez un nom japonais, Tsutomu Nihei, auteur du culte Blame! . Attendez, vous ne savez pas le meilleur : sa contribution est une histoire de 12 pages entièrement en couleurs, plus un artwork en fin de volume. Et puis merde quoi, Moebius inside, même s'il ne cache pas qu'il fait ce genre de contribution pour être en bons termes avec son éditeur.

Alors, ils auraient pu utiliser cette occasion pour raconter à nouveau l'histoire pour ceux qui ont sauté les scènes cinématiques ou éclaircir des points obscurs dans l'histoire (et Dieu sait qu'il y en a). Mais hey, on s'adresse aux hardcore, donc s'ils sont intéressés au scénar', ils ont bien dû fouiller par eux-mêmes : l'incident de Reach raconté dans le roman, tout ça. Donc là, ce ne sont que des éléments extrêmement obscurs de l'univers Halo : comment le second couteau des méchants Covenants (qui n'avait même pas de nom avant ce livre) a eu sa cicatrice, comment le sergent Johnson s'est échappé du premier Halo, qu'est-ce que les civils ont vu pendant l'attaque de New Mombasa au début de Halo 2... Du gros enrobage pour le fan excessif, et une race bien précise de fan : non pas celui qui a passé trop de temps sur le jeu, mais bien celui qui s'est intéressé à une histoire dont tout le monde se fout. Je n'ose croire que ce bouquin s'est bien vendu - surtout que j'ai fait le sportif pour le trouver dans un Virgin à Paris. A réserver aux fans noyau-dur de Halo (y en a-t-il seulement ici ?) ou à ceux de Nihei et Moebius (qui ne verront pas ce billet s'ils passent sur l'éditotaku via Sama, vu qu'il est étiqueté "jeux vidéo" et non pas "japanime"). Je vous l'avais dit que c'est une époque reculée...


Pendant ce temps : Left4Dead sort demain à 7h du mat' ! Si vous faites partie de la communauté [editotaku], la team RaFaL vous accueille sur son serveur de jeu, qui contient trois instances de quatre joueurs. Bref, quand vous avez un groupe de joueurs et que vous lancerez la recherche d'un serveur, le jeu vous aiguillera prioritairement chez les RaFauX. Merci à eux, surtout qu'on aura bien besoin d'une armée de meidos (meidos qui ont maintenant une jolie bannière faite maison dans la liste de gauche) pour contrer tous ces zombies.

Mise à jour du mardi matin :

Le jeu est carrément plus difficile que la démo.

Grand Tournoi des Tsundere : Okay, cette semaine, deux quarts de finale décisifs. Haruhi Suzumiya contre Nagi (Hayate No Gotoku) et Chidori Kaname, notre favorite, contre Louise (Zero No Tsukaima). Stratégie : éliminer Haruhi dès que possible, parce que si elle tient le coup jusqu'en finale, les fanatiques la feront gagner. Ses soutiens s'émiettent déjà, aussi devons-nous porter le coup de grâce. Votez Nagi et Chidori Kaname. Merci.

13 novembre 2008

Tokyo!

Voyons voyons... C'est quand la dernière fois qu'on a parlé d'un film à sketches dans cette colonne ? C'était pas pour Getting Any de Takeshi Kitano ? Je crois, ouais. Tokyo! est donc un ensemble de trois moyen-métrages réalisés par deux français et un coréen dans la capitale nipponne : Michel "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" Gondry, Leos "je suis un écorché par l'humanité alors c'est ma première réalisation depuis Pola X qui s'est tapé la honte à Cannes il y a dix ans" et Bong "zyva, fais-moi croire que toi aussi t'as vu The Host" Joon-Ho.On va faire un paragraphe par sketch, ça sera plus simple.

Michel Gondry avec "Interior Design" (interviewé par Arte, qui participe à la prod' du film - autre interview par Mad, bourrée de révélations sur l'histoire). Basé sur une bédé ricaine qui se déroule à New York, ici adapté chez les sushis avec un certain charme. Je me souviens de Sofia Coppola qui avait dit de son Lost In Translation que le Japon n'était qu'un prétexte de terra incognita, un endroit où ses deux personnages n'auraient personne et nulle part où se raccrocher. Bref, que ça aurait pu être filmé n'importe où, pourvu qu'on se sente paumé. Donc là, ouais, c'est pareil. Notez combien le scénario d'Interior Design est passe-partout, oublieux du lieu de tournage : l'histoire d'un couple qui cherche à se loger dans la capitale, du point de vue de la copine qui se démène pour un mec qui l'ignore. Carrément sympa, d'autant que ça sort du Japon "carte postale", entre petites rues sales et plans hallucinants : quand tu vois la fourrière automobile de Tokyo, tu tombes la mâchoire, point barre.

Leos Carax avec Merde. Lui aussi clame haut et fort que son histoire aurait pu se situer n'importe où et qu'accessoirement, il n'a rien à cirer du Japon. Une sorte de lutin trashy dénommé Merde (en français dans le texte, pensez-vous) vit dans les égoûts de Tokyo et en sort régulièrement pour bouffer des fleurs et du fric. Mellorine (à force de mettre des liens vers GameUp, je me suis tiré une balle dans le pied : ce site m'a grillé dans le classement Wikio) me fait remarquer qu'il est joué par Denis Lavant, qui a déjà tenu un rôle identique dans le clip de "Rabbit In Your Headlights" par U.N.K.L.E., clip que l'on peut aisément surnommer "Merde en Angleterre" tant le synopsis est proche. Perso, ça m'a laissé un peu froid. Serait-ce l'effet de rareté qui a séduit la presse ? La seule bobine de Carax depuis 1999 est unanimement encensée par la critique, qui y voit le meilleur élément de Tokyo!. Il y a l'obligatoire "nuit à Tokyo avec ses néons et ses écrans géants", mais c'est pour mieux la détruire, mon enfant. Car une chose est sûre, Merde est l'apogée de la Gaule visitant le Japon : le sale gnome aux cheveux roux et aux ongles rabougris qui erre en grognant dans les rues immaculées devant des japonais effarés, le même énergumène qui dit ensuite aux nippons qu'il les hait parce que "leurs yeux ressemblent à des sexes de femmes", le gaijin ignorant qui finit par être soutenu par ce peuple propret et politiquement correct, ça vaut mille reportages de M6 sur les waponais. Gag : c'est là qu'on se dit que le pseudo-otaque moyen, celui qui adore la J-Music dont il ne comprend pas un mot, qui a une énorme "collection" d'animes en fansubs et qui porte des oreilles de chat en public, il quitte la salle, offensé devant une telle insulte au peuple sushi. Sauf que ce même wapounet, tu le colles devant le même synopsis sous forme d'anime produit par Mad House ou Clamp, je te parie mes burnes sur la table qu'il reste jusqu'au bout, qu'il hurle au génie et qu'il en demande une deuxième saison. Carax assume au moins son appartenance aux nouveaux "enfants terribles du cinéma français" que les médias avaient collé à la fin des années 90 aux Dupontel, Kounen et autres Kassovitz. Même que dans Dobermann, un perso se torchait le cul avec des pages de Télérama et des Cahiers du Cinéma, yo. Bonus : Carax a rajouté à sa participation un "Hymne à Merde" diffusé sur le Net, dont les scènes semblent avoir été filmées pour l'occasion (peut-être coupées des 30 minutes qu'on voit à l'écran).

Bong Joon-Ho avec Shaking Tokyo. Vous avez déjà vu un film coréen qui ne soit pas lisse et sans aspérités ? Moi non plus. Et c'est pas maintenant que ça va changer, tant Shaking Tokyo semble vouloir réconcilier le public international qui aura tenu le coup pendant les deux productions des fromages-qui-puent. Au moins, le scénar' est un tant soit peu original : un hikkikomori a sa livreuse de pizzas qui fait un malaise chez lui. Non, il n'en profite même pas pour satisfaire ses bas instincts. Donc certes, le résultat est bien plus convenu que les deux gros délires frenchies, mais la production est incroyablement soignée. Le perso principal n'est pas sorti de son appart' depuis dix ans, et l'image retranscrit parfaitement ça : le moindre détail de la piaule est hallucinant, de la collection des rouleaux de papier-cul aux livres lus depuis tout ce temps. On se dit que comme l'hikkikomorisme limite le film à ce huis-clos, c'est logique qu'ils aient tant investi dans ce petit espace... sauf que la seconde partie finit de surprendre. Mon préféré des trois. 

Au final ? Sans faillir, ça sera dans quelques mois sur Arte, mais il y a encore quelques salles qui le passent. A voir pour se changer l'esprit des blockbusters de Noël, surtout que Quantum of Solace est assez moyen et qu'Arte a besoin d'audience.


Pendant ce temps : depuis une semaine, si vous avez CanalSat ou TPS, vous pouvez mater NHK World sur le canal 447. Non, pas d'animes, mais des doublages anglais sur la plupart des programmes et assez de kanji et d'effets spéciaux façon années 80 pour vous griller quelques neurones. Ah, et si vous faites partie de ces gens qui viennent de commencer un blog d'otaque motivé par la [caps lock]passion[/caps lock], essayez de jeter un oeil sur ces quelques conseils (si vous tiquez sur celui à propos du rythme de parution de vos articles, félicitations, vous êtes une grosse pute) ou postez un commentaire pour m'apprendre l'existence de votre site, ça serait cool. 

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